L’OID fait le bilan de son empreinte carbone pour 2020 !

Le bilan carbone de l’OID est en hausse de 75% par rapport à 2019, passant de 23,3 teqC02 en 2019 à 40,87 teqCO2 en 2020. Même si cette hausse est considérable, elle peut être relativisée si on la rapporte au nombre d’équivalent temps plein (ETP), qui a évolué de 5,83 teqCO2/ETP en 2019 à 6,81 teqCO2/ETP en 2020.

Comment s’explique cette augmentation ? Quels sont les postes d’émissions les plus importants ? Quelles actions mettre en œuvre pour réduire les émissions carbones de l’OID ?

Cette année encore, les postes les plus émetteurs de GES concernent l’usage numérique et les outils informatiques, dont l’utilisation a été d’autant plus accentuée par la crise sanitaire qui a rendu nécessaire le télétravail et donc l’usage de la visioconférence, très émettrice de GES. En effet, la forte baisse des émissions dues aux déplacements n’a pas su compenser l’augmentation des émissions liées à l’usage des télécommunications, plus émettrices.

Contexte et objectifs de notre Bilan Carbone®

L’OID accompagne ses membres dans leurs démarches responsables, y compris dans l’amélioration de leur empreinte carbone. Depuis 2018, il nous est donc apparu cohérent d’évaluer les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) directes ou induites par notre activité.

Les objectifs de cet exercice sont d’identifier et de hiérarchiser les postes les plus émetteurs de GES ainsi que de proposer des axes d’amélioration pour réduire l’empreinte carbone de l’association. Renouveler annuellement cette démarche nous permet de suivre l’avancement de notre plan d’actions.

Bref rappel de la méthode suivie pour réaliser le Bilan Carbone® de l’OID

Notre Bilan Carbone® s’appuie sur la méthode BEGES (Bilan des Emissions de Gaz à Effet de Serre) développée par l’ADEME. Cet outil comporte une méthodologie relative à la manière de réaliser le diagnostic « carbone » d’une activité et notamment une liste de différents postes d’émissions de GES à prendre en compte pour réaliser un Bilan Carbone®.

Nous avons retenu 7 postes d’émissions pertinents pour l’activité de l’OID, sur les 23 proposés par la méthode précitée. Par ailleurs, par souci de cohérence, nous avons pris parti de nous fier en priorité aux facteurs d’émissions de l’ADEME lorsque ceux-ci étaient disponibles.

Cependant, certains facteurs d’émissions font l’objet d’un fort taux d’incertitude. Les résultats permettent donc plutôt d’identifier des tendances d’évolution.

Notre méthodologie détaillée est disponible dans un document annexe, téléchargeable à ce lien.

Figure 1 : Postes d’émissions retenus pour le calcul du Bilan Carbone® 2020 de l’OID

Résultats du Bilan Carbone® 2020 de l’OID

Les émissions 2020 dues à l’activité de l’OID sont de 40,87 teqCO2, soit 6,81 teqCO2 par ETP (équivalent temps plein). Ces résultats ont augmenté, respectivement de 75% et de 17% par rapport à 2019. Même si cette hausse est considérable, elle est moindre qu’en 2019, où les émissions avaient augmenté respectivement de 93% et 44% par rapport à 2018.

En 2019, la majorité des émissions de GES de l’OID était déjà due à l’usage des outils numériques. En 2020, avec la crise sanitaire, on observe une augmentation des émissions de GES au regard de l’année précédente, s’expliquant en grande partie par la recrudescence de l’usage des télécommunications en raison des confinements. Nous avons également observé une augmentation du recours à différents prestataires (graphistes, développeur, ingénieur, etc.) en raison d’une activité accrue. Enfin, le nombre de salariés a augmenté, passant de 4ETP en 2019 à 6ETP en 2020.

Le graphique ci-dessous illustre le poids relatif des différents postes d’émissions de GES de l’OID en 2019.

 

Figure 2 : Bilan Carbone® 2020 de l’OID en quelques chiffres

Comme en 2019, le Poste 9 (Achats de produits & services) représente les deux tiers des émissions de GES de l’OID en 2020. En effet, la maintenance de Taloen et l’utilisation quotidienne de la visioconférence (Télécommunications sur le graphique ci-dessus) ainsi que le recours à des prestataires externes, en augmentation en 2020 (Autres prestations sur le graphique ci-dessus), ont un poids très important dans le Bilan Carbone® de l’OID cette année.

 

Evolution du Bilan Carbone® de l’OID entre 2019 et 2020

Entre 2019 et 2020, les activités de l’OID se sont multipliées, les équipes se sont étoffées et le télétravail s’est développé. Dans le Bilan Carbone®, cela se traduit par une augmentation des postes (ou sous-postes) d’émissions concernant les équipes, c’est-à-dire les repas quotidiens (intégrés dans le Poste 9), ainsi que les outils informatiques et usages du numérique (Postes 10 et 23). En revanche, les déplacements (domicile-travail et visiteurs) ainsi que les émissions liées à l’évènementiel ont diminué de manière significative.

En 2020 comme en 2019, les postes prépondérants en matière d’émissions de GES sont les Achats de produits & services (Poste 9) et les Biens mobiliers (Poste 10). L’importance de ces deux postes est notamment liée à l’activité dématérialisée de l’OID qui implique un usage et l’achats d’outils numériques conséquents. Le numérique reste un poste d’émissions très important d’une année sur l’autre, mais plus particulièrement en 2020, où les visioconférences se sont généralisées.

Perspectives et plan d’actions de l’OID 2020

La démarche de réaliser annuellement un Bilan Carbone® s’inscrit dans la promotion des pratiques responsables véhiculées par l’OID auprès de ses membres et des acteurs du secteur de l’immobilier.

Par ailleurs, par ce biais, nous espérons inciter les structures à intégrer dans leur Bilan Carbone® toutes les émissions de GES dont elles sont responsables, y compris celles du Scope 3.

 

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