Seuls 12% des bilans carbone relèvent de démarches volontaires. Les émissions de gaz à effet de serre sont en général mesurées du fait de la réglementation (source : Association Bilan Carbone 2017, Enquête Flash 2016).
L’OID n’est pas soumis au Bilan GES Réglementaire mais nous avons néanmoins souhaité nous confronter à l’exercice complexe de l’élaboration d’un bilan carbone, pour la première fois. Notre Bilan Carbone 2017 est disponible à ce lien. La réalisation de notre Bilan Carbone nous a permis d’identifier les postes les plus émissifs et de définir un plan d’action pour réduire nos émissions. Nous l’avons basé sur la méthode Bilan Carbone®, développée par l’ADEME.
Scopes, Postes d’émission, Facteurs d’émission : Introduction au langage carbone
Malgré la taille restreinte de l’association et la facilité d’en délimiter le périmètre de responsabilité, le cadrage méthodologique a nécessité un inventaire minutieux, la formulation d’hypothèses et le recours à différentes bases de données. Parmi les difficultés rencontrées : comment intégrer les évolutions de périmètre ? Comment calculer les émissions dues à notre consommation d’électricité sans facturation propre ? Comment évaluer les émissions dues à l’utilisation des outils numériques ?
En termes de périmètre, nous avons décidé de retenir tous les flux physiques liés aux activités de l’OID. Ce périmètre d’étude comprend donc toutes les activités des salariés de l’association dans le cadre de leur travail, les activités de nos prestataires dans le cadre des biens ou services demandés par l’OID ainsi que les activités de nos membres et partenaires directement liées à un service ou une offre que nous proposons. Ce périmètre nous permettait donc de couvrir les scopes 1, 2 et 3 du Bilan Carbone®.
Le recensement des postes et l’inventaire de toutes nos sources d’émissions s’est suivi de la recherche des facteurs d’émission et de la quête de données internes, du calendrier des événements aux statistiques d’utilisation des outils numériques. La plus grande difficulté a résidé dans le calcul des émissions relatives au numérique et aux outils informatiques. Comment évaluer l’impact de nos recherches Web et de nos boîtes mail ? Nous avons publié à ce sujet un article que vous pouvez retrouver à ce lien. Il est en effet apparu clairement dès le début de la démarche que notre activité dématérialisée allait peser pour beaucoup dans nos émissions de GES.
L’impact carbone est trop souvent perçu comme limité aux consommations énergétiques directes, aux fournitures et à la mobilité des occupants, faisant abstraction de l’impact du numérique, pourtant omniprésent dans nos modes de travail.
Les enseignements de cette première édition
Les émissions de gaz à effet de serre de l’OID sont de 11,47 tCO2e en 2017.
Notre Bilan Carbone souligne que les postes les plus émissifs sont les biens mobiliers et les achats de biens et de services. Dans ces postes, nous retrouvons notamment les impressions des études publiées par l’OID ainsi que ses outils numériques (site internet, Taloen etc.).
En outre, certains postes ressortent très peu dans notre Bilan Carbone, comme les différents postes liés aux transports (déplacements professionnels, transports des visiteurs et clients, déplacements domicile – travail des salariés). Situé dans Paris, l’OID bénéficie d’une offre de transports en commun peu émissive. Par ailleurs, la majorité de nos membres étant également basée à Paris ou en région parisienne, leurs déplacements pour des évènements de l’OID ne représentent pas une source significative d’émissions.
Quelles actions mettre en place pour réduire notre impact carbone ?
La mesure des émissions de gaz à effet de serre nous a permis d’identifier les priorités à traiter dans le plan d’actions. L’éco-responsabilisation de nos événements est l’un des axes majeurs. Nous souhaitons également réduire l’impact carbone de nos usages numériques. Cela inclut notre site internet, la maintenance des équipements informatiques (nettoyage et archivage réguliers) et une gestion raisonnée des boîtes mail (archivage, limitation des pièces jointes volumineuses et envoi ciblé de mails).
Rendez-vous l’année prochaine pour la publication du Bilan Carbone 2018 de l’OID et l’évaluation du plan d’action !