Entre contraintes règlementaires, labellisation des fonds responsables et transparence extra-financière accrue, les stratégies ISR se structurent et doivent être décryptées
Quelques mois après la publication des recommandations du Groupe d’experts européens sur la finance durable, 2 ans après l’application du décret sur le reporting ESG-climat et quelques mois avant la sortie du Label ISR immobilier, l’OID et l’IEIF ont coorganisé une conférence le 6 décembre au SIMI sur le sujet de la finance responsable, et ce, du point de vue du secteur immobilier.
Avec les interventions d’Eric Cosserat (Président – PERIAL), Eric Donnet (Directeur Général – GROUPAMA IMMOBILIER), Olivier Esteve (Directeur Général Délégué – COVIVIO), Nathalie Robin (Directeur Immobilier – BNP PARIBAS CARDIF) et Isabelle Rossignol (Vice-Présidente – ASPIM et Directrice Générale Déléguée – AEW CILOGER), cette conférence a permis d’appréhender les perspectives qu’offrent les stratégies ISR actuelles aux investisseurs et aux gestionnaires d’actifs immobiliers et de présenter le Baromètre 2018 de l’Immobilier Responsable.
Le Baromètre de l’Immobilier Responsable, un outil pour évaluer et accompagner les gérants immobiliers dans ce mouvement de fond
L’OID, déjà investi dans l’évaluation de la performance énergétique et environnementale des bâtiments via le Baromètre de la performance énergétique et environnementale des bâtiments tertiaires, élargit son champ d’étude en lançant un Baromètre de l’Immobilier Responsable. Privilégiant une approche par enjeux, ce Baromètre cherche à évaluer le niveau d’avancement du secteur de l’immobilier d’investissement sur ses démarches ESG, et ce pour différentes typologies d’acteurs.
L’objectif est d’avoir une analyse globale de l’ensemble du secteur, comprenant les sociétés cotées (SIIC), les fonds non cotés (SCPI, OPCI grand public, OPCI professionnels) et les investisseurs institutionnels (assurances, mutuelles, etc.). Ces acteurs ayant des intérêts et des obligations différents, l’OID a décidé de les analyser au vu des éléments qu’ils ont en commun : l’actif immobilier et l’équipe en charge de l’investissement et la gestion de ce dernier. Approche novatrice en comparaison des référentiels existants, le but est de mobiliser ces acteurs sur l’intégration des enjeux ESG considérés comme les plus matériels aujourd’hui.
Les premiers résultats de l’édition 2018
Ces 18 enjeux ESG ont été élaborés à partir d’une étude de marché des matrices de matérialité actuellement accessibles et revus par un Comité d’Experts dont les membres appartiennent aux différentes typologies d’acteurs étudiées. Il est composé de professionnels de l’immobilier d’investissement et du développement durable : Julien MAUFFREY (ASPIM) ; Nehla KRIR (Axa REIM) ; Nathalie ROBIN (BNP Paribas Cardif) ; Daphné MILLET (Icade) ; Christian DE KERANGAL et Soazig DUMONT (IEIF) ; Gérard DEGLI ESPOSTI (La Française REM) et Cédric NICARD (Perial Asset Management).
Après une analyse de plus de 50% du secteur de l’immobilier d’investissement, le Baromètre propose des premiers chiffres clés pour cette année 2018. Si l’intégration de ces enjeux dans les politiques de gestion et d’investissement immobilier est indéniable, il faut souligner que les pratiques sont différenciées selon les typologies d’acteurs et selon les enjeux. L’énergie est par exemple un enjeu bien identifié et suivi par l’ensemble des acteurs, mais l’impact local reste encore peu appréhendé.
Le Baromètre propose enfin des analyses sur les différents enjeux, des lignes directrices en lien avec le contexte règlementaire, et des retours d’expériences des acteurs immobiliers.
Conférences
3 ans d’impulsion pour la biodiversité avec le programme Biodiversity Impulsion Group de l’OID
Le 21 novembre, le Biodiversity Impulsion Group (BIG) a célébré ses trois ans lors d’une conférence à la Maison de