Le jeudi 19 mai 2022, l’OID en partenariat avec le Plan Bâtiment Durable organise une conférence dont le sujet traitera de l’influence que peut avoir l’architecture sur le comportement d’une société confrontée aux incertitudes et contrainte de ce fait à redonner du sens à son existence.
La quête de sens
L’être humain a besoin de donner du sens à son existence.
Or, on constate aujourd’hui une perte de sens due en grande partie aux incertitudes auxquelles nous nous trouvons confrontés, telles que le réchauffement climatique, les pandémies ou les guerres qui génèrent des changements sur nos modes de vie.
En grande partie responsables, les énergies fossiles auxquelles nous n’arrivons pas à renoncer, l’industrie automobile qui reste indéboulonnable, le transport aérien en pleine expansion, le développement du numérique dont l’impact sur l’environnement équivaut à celui du secteur aérien, la logique de la surconsommation qui infuse les moindres recoins de l’économie (1)
Cette perte de sens, nous la compensons par une logique du « toujours plus » et du « tout est permis » : toujours plus de vitesse de connexion, toujours plus de confort domotique, de statut social par l’acquisition de produits de marque, toujours plus de nourriture industrielle, toujours plus de croissance financière et économique (1)
Redonner du sens est une question de survie et c’est désormais toute la société qui dispose du pouvoir de réduire le niveau d’incertitude et de compétitions entre les êtres humains et d’instaurer un climat de confiance qui permette à chacun d’inscrire son histoire et ses projets dans la durée.
L’être humain a son avenir entre ses mains. La solution passera par la prise de conscience de l’inéluctable effondrement et par un changement profond des comportements.
Ces bouleversements dans la vie de tous les jours vont demander beaucoup d’efforts et ne pourront être affrontés que par des personnes apaisées et convaincues de leur potentiel de transformation.
L’architecture, comme une stratégie d’amélioration globale
Depuis ses origines, au-delà de sa vocation première à se protéger des intempéries et des prédateurs, le bâtiment s’est toujours caractérisé par ses fonctions sociales, politiques et culturelles. L’espace construit a toujours été le vecteur du vivre ensemble par la création du lien social, celui de la représentation de l’action politique prise ici dans son sens étymologique de gouvernance de la cité, et enfin, celui de la transmission notamment par l’architecture de toutes les formes de culture.
Le bâtiment, que le corps humain appréhende dans sa globalité, répond à nos besoins physiologiques (qualité de l’air, de l’eau, luminosité, confort thermique…), sensoriels (émotion suscitée par les matières, les textures, les formes, la température, les odeurs, les sonorité, les lumières…), ou psychosociaux (développement des relations et des lieux avec les autres, avec le vivant, l’économie, la technologie…).
Satisfaire l’ensemble de ces besoins dans l’immobilier, c’est déplacer le curseur vers plus de confort et de bien-être.
Ainsi, les conditions sont réunies pour que les citoyens et citoyennes, utilisateurs et utilisatrices s’adaptent aux défis qui se présentent.
Autrement dit, dans une stratégie d’amélioration globale, à l’échelle d’un bâtiment, d’un quartier et même d’une ville, embarquer les parties prenantes dans la recherche et la mise en œuvre de solutions efficaces, c’est d’abord les mettre dans les meilleures conditions de réflexion en répondant à leurs besoins d’apaisement.
Vers la ville sensuelle
Plaidant pour « une ville sensuelle » qui accorde une grande importance à la dimension sensible de l’espace et du bâti – volume, matérialité, lumière, ambiances – ainsi qu’aux sensations que l’on éprouve en occupant un bâtiment, l’architecte Jacques FERRIER viendra nous expliquer comment l’architecture peut contribuer à l’apaisement lors de notre prochaine conférence Immobilier & Prospective quise tiendra en présentiel jeudi 19 mai prochain, de 9h à 11h.
La table ronde qui suivra réunira des professionnels du secteur de l’immobilier.
Vous pouvez cliquer sur ce lien pour vous inscrire et recevoir les détails pratiques.
(1) Sébastien BOHLER / Où est le sens ? Robert Laffont – 2020
Article rédigé par Gérard Degli Esposti