Avec les Science-Based Targets, engager la transition bas-carbone en fixant des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre

La transition bas-carbone des bâtiments est un enjeu majeur pour les acteurs de l’immobilier afin de garantir un développement durable de leur activité, tout en respectant le cap fixé par les accords de Paris en 2015 : limiter le réchauffement climatique à maximum 2°C. C’est précisément la mission de la Science-Based Targets initiative (SBTi), que d’accompagner les entreprises désireuses de s’engager dans ce processus de transition en les aidant à fixer des objectifs précis, et cohérents avec l’ambition globale : les Science-Based Targets.

 

Les Science-Based Targets, par et pour qui ?

A l’origine des Science-Based Targets, il y a la Science-Based Targets initiative (SBTi), qui rassemble des acteurs publics et privés (programme Global Compact des Nations Unies, le CDP, WWF et World Resources Institute – WRI) et dont les missions consistent à développer les méthodes SBT, à promouvoir leur adoption et enfin à évaluer les trajectoires proposées par les entreprises.

D’autre part, toutes les entreprises, quelle que soit leur localisation ou leur secteur d’activité, peuvent être concernées par le développement d’un Science-Based Target. Les intérêts de développer et suivre un SBT sont multiples, ils répondent notamment à des exigences précises et sont donc un critère de confiance et de compétitivité pour les parties prenantes, y compris les plus pointues sur ces sujets.

 

Concrètement, qu’est-ce qu’un SBT ?

Un Science-Based Target est un objectif chiffré de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Plus précisément, il engage l’entreprise à effectuer une réduction quantifiée des émissions à un horizon temporel donné, avec un cadre et une méthode de comptabilisation des émissions.

La SBTi évalue et valide ensuite les objectifs proposés, pour certifier de la cohérence de trajectoire avec la méthodologie et donc avec les objectifs définis par les Accords de Paris. La méthodologie de développement des SBT est assez complexe, et certaines spécificités méritent de s’y attarder. En particulier, la Sectoral Decarbonization Approach (SDA) est une méthode d’attribution de budgets carbone pour les différents secteurs d’activité, développée par la SBTi. Elle permet de déterminer des objectifs plus cohérents au sein du secteur concerné. L’exploitation de bâtiment fait partie des secteurs traités avec un budget carbone devant passer de 870 Mt eqCO2 à 645 Mt eqCO2 en 2050 pour une croissance du parc estimé à 66 % dans le même intervalle : cela implique une réduction de l’intensité carbone (CO2 émis par m²) moyenne du parc immobilier de 55 % en 2050 par rapport à 2010. Il est par ailleurs notable de constater que l’approche de la SDA est réutilisée dans le développement d’autres outils de trajectoire carbone, comme par exemple le CRREM.

 

 

La Science-Based Targets initiative et les Science-Based Targets qu’elle permet de développer sont un moyen de sensibiliser les entreprises en les engageant sur des objectifs simples et concrets. Le symbole de l’efficacité du procédé est le nombre d’entreprises développant ou ayant validé un SBT, proche du millier, tous secteurs confondus. Le principe de publication des trajectoires validées constitue à la fois un argument auprès des investisseurs et une manière d’inciter à assumer ses obligations auprès du grand public dans sa transition bas-carbone. Toutefois, il est important de préciser qu’un SBT n’est en aucun cas contraignant en lui-même sur le respect de l’engagement annoncé.

 

Pour en savoir plus, le décryptage de l’OID sur les Science-Based Targets est disponible sur Taloen à ce lien.

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