Lancement de la plateforme d’analyse de la résilience R4RE

Un grand défi s’invite dans le quotidien des acteurs du secteur de l’immobilier en Europe : l’amélioration de la résilience des bâtiments. L’Observatoire de l’immobilier durable lance sa plateforme R4RE – Resilience for Real Estate – afin de rendre accessible en quelques clics les analyses de la résilience des bâtiments. Celle-ci permettra notamment d’aider à orienter les investissements futurs, grâce à une analyse de risque compatible avec le critère d’adaptation de la Taxinomie Européenne.

La plateforme de la résilience R4RE sera mise à disposition gratuitement et en libre accès, pour tous, à partir du 30 juin, à la suite de la conférence de lancement à laquelle vous pouvez vous inscrire ici. Vous pouvez d’ores et déjà retrouver les informations principales sur www.resilience-for-real-estate.com.

Cette plateforme vous permettra, en quelques clics, à partir de l’adresse et de quelques questions techniques sur votre bâtiment de disposer des informations sur les risques auquel votre bâtiment est soumis. Cet outil peut être utilisé pour les bâtiments situés partout en Europe.

Cartographies et indicateurs de risque

A partir de bases de données mises à disposition par les scientifiques, l’OID a pu effectuer des travaux de traitement de données et d’analyses au regard des métiers de l’immobilier afin d’en tirer des cartographies visualisables et des indicateurs de risques pour les bâtiments.

Les acteurs du secteur disposant d’identifiants de connexion pourront se connecter à un espace professionnel afin de téléverser des données pour un patrimoine et de récupérer les indicateurs de risques pour l’ensemble du patrimoine.

L’analyse de la résilience R4RE sera composée de plusieurs volets, dont notamment un volet sur les risques climatiques (Bat-ADAPT) et un volet sur la biodiversité (BIODI-Bat). A ce stade, seule l’analyse Bat-ADAPT, et donc les indicateurs climatiques, ont été mise en ligne.

Changement climatique : 3 scénarios à 2100

Cette analyse climatique est prospective et se base sur les données du GIEC selon les 3 scénarios suivants :

  • Un scénario ambitieux, qui vise une augmentation de température de seulement 1,5°C ;
  • Un scénario intermédiaire, qui limite l’augmentation de température à 2°C ;
  • Un scénario Business-as-Usual, qui correspond à une augmentation de température de 4°C ou plus.

Les horizons temporels observés sont à court (2030), moyen (2050) et long terme (2090).

L’analyse de risque portera sur 8 aléas : chaleurs, sécheresses, précipitations et inondations, dynamiques littorales, feux de forêts, tempêtes et vents violents, mouvements de terrains, grands froids. Ces 8 aléas ont été identifiés par suite d’une analyse de la classification des aléas des annexes du règlement de la Taxinomie Européenne. Au 30 juin, seule l’analyse sur les chaleurs sera accessible. Les analyses concernant les autres aléas seront mises en ligne lors de mises à jour régulières entre 2022 et 2023.

Pour chacun des scénarios et horizons, l’adresse du bâtiment permet de connaître l’exposition du bâtiment au risque climatique. Selon les profils des bâtiments, déterminés à partir des questions techniques, la vulnérabilité du bâtiment est analysée. Le croisement de l’exposition et de la vulnérabilité aboutit à un indicateur d’évaluation globale du risque climatique sur le bâtiment.

Merci à tous nos partenaires !

L’Observatoire de l’immobilier durable remercie vivement les experts qui ont répondu à toutes nos questions techniques et tous les partenaires scientifiques et techniques : Météo France, le Centre National de Recherches Météorologiques (CNRM), le CEREMA, l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL), le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), l’Observatoire National des Effets du Réchauffement Climatique (ONERC), l’Association des Directeurs Immobiliers (ADI), la Global Alliance for Building and Construction (GlobalABC) et la Mission Risques Naturels (MRN).

Nos remerciements vont également à nos partenaires financiers et/ou institutionnels : les mécènes du programme ESREI pour le volet Bat-ADAPT, l’ADEME, le Plan Bâtiment Durable, le Ministère de la Transition Ecologique, la Ville de Paris et l’Agence Parisienne du Climat.

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